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PRÉSENTATION
VICTOIRE
DE LA
LUMIÈRE!
Que se passe-t-il aujourd'hui sur Terre?
C’est aussi simple et incroyable qu’énorme, exceptionnel et attendu depuis longtemps, l’Apocalypse! Autrement dit la Révélation de tout ce qui nous a été caché depuis des millénaires, depuis l’invasion de notre planète par des pirates spatiaux qui, pour avoir voulu devenir Dieu à la place de Dieu, se sont coupés de Lui et n’ont dès lors plus eu d’autre moyen de survie que de siphonner l’énergie d’autres humains restés, eux, fidèles à Dieu et donc connectés à Lui.
L’élément déterminant, c’est que la Terre, cet être magnifique, utilise à présent les actuelles arrivées massives de lumière solaire pour élever ses vibrations, passer en cinquième dimension, le premier niveau de l’unité, et donc sortir de la dualité bien-mal. Parallèlement notre humanité était, elle aussi, jusqu’ici maintenue dans la basse fréquence de troisième dimension par nos tyrans de quatrième dimension, niveau certes toujours duel mais avec des développements supérieurs, notamment technologiques, permettant notre asservissement, essentiellement par amputation de nos facultés essentielles.
Aujourd’hui Dieu a donc comme prévu sifflé la fin de l’horrible récréation au grand dam évidemment de nos dirigeants aussi bêtes que méchants qui se voyaient très bien maintenir éternellement notre parasitage, amoncelant à souhait guerres, pillages, maladies, souffrances, labeurs, catastrophes, famines, etc, et jouant surtout de la miette avec leurs esclaves, nous poussant chacun à notre façon à sans cesse tenter de survivre par tous les moyens; autrement dit à ainsi collaborer au mieux au renforcement de notre emprisonnement avec pour tout semblant de récompense une infime part pour nous sans prix de leur plantureux gâteau.
Résultat, nous sommes pour l'heure à ce point affaiblis et abrutis que nous avons besoin pour nous libérer, et pour commencer nous réveiller à nous-mêmes, de l’aide aussi désintéressée que hautement qualifiée de frères extraterrestres et intraterrestres.
Justice divine logique, ceux d’entre nous qui seront capables comme la Terre de se hisser en cinquième dimension continueront de l’habiter, les autres s’en iront continuer leur évolution sur une planète de troisième ou quatrième dimension correspondant à leur niveau de conscience, quant à nos bourreaux ils seront équitablement jugés et les peines pourront aller jusqu’à l’anéantissement.
Quand va se passer notre libération totale? Très bientôt manifestement. Il ne tient qu'à nous, par notre travail spirituel, d'en accélérer le processus.
Tel est l'hyper-résumé de l'extraordinaire situation actuelle dont, au grand dam des médias, chacun d'entre nous devrait être informé avant de décider de sa conduite à venir.
PS: Pour ce qui est des animaux les carnivores vont redevenir eux-mêmes végétariens, lions et tigres vont de nouveau ronronner et les cobras se refaire colliers ou couronnes humains .
Quant aux yétis, ces hauts protecteurs endémiques de la nature, ils vont sortir de l'ombre et nous éclairer, eux qui jusqu'ici se rendaient presque toujours invisibles et insonores, nous observant, nous protégeant au besoin ou nous faisant un pas de conduite à notre insu. De même baleines, dauphins et autres prestigieux habitants des eaux vont plus que jouer avec nous, partager leur sagesse...
Sans oublier les élémentaux si précieux qu'enfin aussi nous allons revoir s'amuser en agissant fées gracieuses, gnomes farceurs....
ILS ARRIVENT
Ils arrivent,
les surpuissants rayons de Lumière
du Soleil Père-Mère
élevant les vibrations de la Terre,
la recréant éden somptuaire.
Ils arrivent,
les vaisseaux de Lumière
des Maîtres de Lumière,
des guerriers de Lumière,
des stellaires frères et sœurs de Lumière.
Ils arrivent
de la galaxie entière,
les libérateurs de la Terre,
les vainqueurs des guerres
hors, sur et en Terre.
Ils arrivent
des tréfonds de la Terre,
ceux qui s’y exilèrent,
ils reviennent sur Terre,
les réfugiés en intra terre.
Elle arrive,
Elle revient sur Terre orpheline,
la Divine féminine,
Elle et Lui à nouveau se combinent,
s’illuminent.
Ils arrivent,
les travailleurs de Lumière,
ils montrent la Lumière
à tous les sans Lumière,
les remettent dans la Lumière.
Ils arrivent
de nouveau à la Lumière,
les esclaves des ténèbres millénaires.
Il fait à nouveau Lumière
dans tous les cœurs réveillés de la Terre.
Ils disparaissent de Terre,
leurs tyrans délétères
chasseurs de Lumière,
à jamais chassés de la Terre
par la Lumière.
BIENTÔT
Je m’en retournerai bientôt chez moi, là-bas,
Bien plus près du soleil, bien plus loin que les songes,
Où l’impossible règne, où l’éternel s’allonge,
Où s’enivre le cœur de l’infini béat.
Je m’en retournerai bientôt où il fait toujours rose,
Aux confins des confins, à la source des sources
Où puiser sans effort les subtiles ressources
Qui submergent de vrai, raniment toutes choses.
J’écraserai d’amour les chagrins et les peurs,
Mes désespoirs sans fond ne seront plus que fêtes,
Je serai sans avoir, libéré des conquêtes,
Je vivrai sans mourir, mort à tous les malheurs.
Maints autres tout nouveaux courront ma solitude,
Pareils et différents, miroirs chacun de l’Un,
Nous serons plus qu’humains, nous serons le divin,
Un en tous, tous en un, unique multitude.
J’y rimerai toujours, j’y chanterai toujours
Les plus que mots rendant les secrets sans mystères,
Gagnant de ciel en ciel le bout des stratosphères
Où le vide est si plein, où la nuit n’est que jour.
J’y volerai toujours sur de joyeux nuages
Plus doux que la douceur, pleuvant des larmes d’or
Sur de riants malheurs et de gais coups du sort,
M’emmenant à plein vent jusqu’à l’audace sage.
J’y rêverai toujours l’au-delà du sans fin,
Me gravirai léger jusqu’au pic de mon âme,
Avec ses sœurs partout ferai danser sa flamme,
Me jouant de l’espace en maître souverain.
J’y serai enfin mon Moi, j’y serai enfin mon être,
J’y serai plus que tout, j'y serai moins que rien,
J’y vivrai tout et rien, le plus que mal et bien,
Je saurai tout, sachant que mon être est en l’Être.
BIOGRAPHIES
sous 2 formes
1 poétique
JE
Je suis ce vieux gamin qui met des pantalons,
Ce rugueux paysan fermé par un veston,
Ce pur-sang cravaté qui galope sur place,
Dans l'enclos d'un bureau perclus de paperasses.
Je suis ce déporté au goulag des moteurs,
Ce sauvage enrhumé par les radiateurs,
Ce rêveur en conserve et cet aigle reptile,
Ce rut émasculé par les crocs de la ville.
Je suis cet œil de lynx crevé par les néons,
Ces muscles de trappeur en fauteuil de salon,
Qui coururent pourtant jusqu'où seul l'esprit chasse,
Qui crurent dépasser les confins de l'audace.
Je suis, sous trop de rien, ce fou plein de géant,
Ivre, sous trop de murs, du vaste inapparent,
Je suis ce scribouillard qui oublia d'écrire,
Qui préféra laisser le vent perçant mieux dire.
Je suis ce trop verbeux, lesté de mots savants,
Loin des nobles jurons des ultimes manants,
Loin des grands lits de blé de leurs filles magiques
Érigeant d'un baiser le sceptre volcanique!
Mais sous trop de petit, presque désespéré,
Je cache un alchimiste, et son or enchanté
Peuple de chevaliers sans peur et sans reproche
Les châteaux nuageux que l'orage décroche!
Il pleut de ces Villon, de ces purs malandrins
Tempêtant et tonnant les insolents refrains
Qui réveillent les morts, qui secouent la Terre,
Et font enfin trembler ses tyrans délétères!
Et je peux regarder, aussi gai sacripant,
Se coucher lentement l'orgueil de l’occident,
Et je peux renifler la douce pestilence
De nos dieux pourrissants qui tombent en silence...
La nuit me rend le jour, je renais fils du feu,
Le vrai soleil, premier, redore mon fier gueux,
L’esclave redevient son esprit magnifique,
L’ombre humaine remonte à la grandeur cosmique!
IPCA (Institut de Poésie Cosmique Appliquée)
4000 Liège
Belgique
2 prosaïque
Comme généralement j'ai commencé par naître, cette fois en sudiste belge, dans un village limoneux et catholique de Hesbaye wallonne, en fruit des orgies qui célébrèrent la fin de la deuxième ou seconde guerre mondiale (biffer la mention inutile).
Tôt détecté incurable inadapté planétaire, à peine plus tard frappé de poésie chronique, et encore de nomadisme sévère, de professionnalisme et affectivisme ultradiversifiés: dans le désordre homme d'ouvrage, homme de lettres postales, chasseur d'impôts, nègre royal et ministériel, conférencier ésotérico-ufologique, guérisseur, gibier de créance, fils de joie, signaleur ferroviaire, honte de famille, de société, coupable, etc.
Toujours armé, toujours prêt à dégainer des mots, à noircir du papier de haut en bas et de gauche à droite d'une écriture végétarienne variée, pour des prunes, entre poire et fromage ; refus d’éditeurs en rangs d’oignons, à récolter en recueil, en quête d’éditeur… Le numérique semblant sauver à la fin.
Avant tout chercheur d'or spirituel, une seule constante en effet : la recherche de la vérité depuis le pire sectaire jusqu'au meilleur, son berceau indien et ses sages, un recueil de poèmes aux pieds d'un prétendu plus divin que les autres entendant préparer au mieux le retour de l'humain à sa grandeur éternelle.
Et tout ça aux portes de l’âge d’or, à la fin de l’âge de fer, au beau milieu des fastes génocidaires marquant la transition.
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
ressemblant à un cimetière,
rares sont les livres survivants,
nuls ou trop hâtifs ?
IL BRUINE UN PEU
plaquette de poèmes, éd.Albert de Leersnijder, 1968, 25p
n'est plus disponible
M'EN REVENANT DE SECTES…ET D’INCARNATIONS !
autobiographie, éd Bénévent, 2003
n'est plus disponible
JUSTE AVANT L’AURORE TERRESTRE
roman, éd. Publibook, 2005
n’est plus disponible
CORPS À CŒUR
poèmes, éd. Le Manuscrit, 2007
n’est plus disponible
VERS DE TERRE
poèmes, éd. Edilivre, 2008
n’est plus disponible
L’HOMME COSMIQUE
théâtre, éd. Edilivre, 2008
n’est plus disponible
DES SECTES À L’AVATAR
autobiographie, éd. Publibook, 2008
on peut le trouver encore chez Amazon en forme papier ou ebook
HAUTS DE FORME
poèmes, éd. Edilivre, 2012
n’est plus disponible
DE L'ANIMAL AU DIVIN
poèmes, éd. Édilivre, 2017
https://www.edilivre.com/de-l-animal-au-divin-27c01ff36d.html/
bande annonce
https://www.youtube.com/watch?v=Ee9JU-z3mKo
AVEC BABA
108 poèmes, éd Amazon 2020
ebook
https://www.amazon.fr/dp/B0841NYK91
papier
https://www.amazon.com/dp/B084QKN1VX?ref_=pe_3052080_397514860
EN DIRECT D'UNE PLANÈTE D'ENFER
nouvelles, éd. Librinova, 2022, 22,90€
n'existe pas (ou plus) sur la boutique en ligne Librinova.
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mini-recueils de poèmes ou nouvelles à la demande
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IPCA (Institut de Poésie Cosmique Appliquée)
André Streel
Directeur général/technicien de surface & volume
4000 Liège
Belgique/Terre/Voie Lactée
gsm +32 470 133786
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Juste cette longue remarque pour expliquer ce triste état des lieux.
Ma vocation, écrire, j’ai passé des milliers d’heures à la satisfaire, beaucoup de nuits blanches avant et après le travail nourricier, doublement fatigant. J’ai officiellement écrit une dizaine de livres, j’aurais pu en publier facilement dix fois plus. Mon vrai métier ne m’a jamais rapporté un cent, que du contraire. Aurais-je seulement été remboursé de mes frais que tout relativement je me sentirais riche aujourd’hui.
La raison de pareille situation est évidente: en ces temps de matérialisme extrême l’esprit créateur qui y contrevient dangereusement n’est pour le moins pas reconnu, chez l’écrivain moins encore peut-être que chez les autres artistes. Déjà que la plupart des écrivains agréés par le système et donc par le public ne peuvent pour la plupart vivre de leur plume, que dire des autres? Ne parlons même pas des poètes. Rimbaud n’écrivit dans l’anonymat quasi complet que de ses 17 à 20 ans puis rentra dans le rang, devint un véritable occidental, un respectable chercheur d’or, trafiquant d’armes et d’esclaves avant de s’éteindre misérablement à 37 ans (comme Mozart) mais aussitôt après il fut unanimement reconnu comme le plus grand poète français.
Cercle vicieux, impossible dans ces conditions d’assurer la moindre promotion à tout candidat chef d’oeuvre de ma composition.
Plus révélatrice que tout à cet égard, cette pénible expérience parmi d’autres à la foire aux livres de Bruxelles: j’ai payé cher ces deux heures passées dans le stand de mon éditeur durant lesquelles je me suis tenu prêt et bien en vain à dédicacer mon ouvrage.
Après quoi j’ai déambulé sans but, contournant à grand peine les files interminables de candidats à dédicaces s'allongeant devant les temples des écrivains de génie et bien prioritairement de bandes dessinées, dame on est en Belgique!
Reste qu'au passage devant celui, bien imposant, des éditeurs parisiens je surprends un échange entre vendeurs, bref mais révélateur: l’un d’eux est manifestement lecteur. Mieux encore, il m’avoue être président d’un comité de lecture desservant une dizaine d’éditeurs patentés. Or je viens d’envoyer à plusieurs d'entre ceux-ci ma dernière bafouille en date, un roman un tantinet philosophique. Mais l’homme de protester quand je lui en demande des nouvelles:
“Comment voulez-vous que je me rappelle? Nous recevons des milliers de manuscrits, au mieux nous en lisons la première page… Ah mais si, je me souviens à présent, votre manuscrit, nous l’avons retenu à la quasi unanimité et proposé à tous nos éditeurs; l’un d’entre eux a même projeté de l’éditer avant de se raviser. Si vous voulez en savoir plus voici son numéro de téléphone personnel.”
Je finis par joindre l’homme, sa justification est cinglante:
“Pas assez con, invendable, votre truc! J’ai déjà deux écrivains de votre sorte qui font bien dans mon répertoire mais qui ne se vendent pas, ils me coûtent au contraire, je ne peux pas m’offrir le luxe d’un troisième!”
Il y eut encore ce poète liégeois tant éditeur local qu'édité à Paris. Il aurait pu m'éditer voire me faire éditer à Paris mais je compris vite, condition sine qua non, que j'aurais dû devenir l'une de ses maîtresses.
Reste que le fond du problème, c'est l'aumône scandaleuse que constituent les droits d’auteur, limités à 7% du prix de vente de l’ouvrage, tout le reste allant à ceux qui n’ont rien fait, à ceux par qui rien ne serait, éditeurs, libraires et compagnie. J’ai même tant reçu de refus d’éditeurs que j’aurais pu en faire un livre si du moins j’avais trouvé un éditeur.
Pour comble, souvent cet ajout sinistre à la lettre de refus, un bulletin de virement avec le montant dû pour récupération de mon manuscrit, c’est un peu, toutes proportions gardées, comme exiger des parents le prix des balles ayant servi à tuer leur délinquant politique d’enfant.
Idem pour mes conférences.
On refuse ou refusait du monde dans la grande salle du Palais des Congrès de ma ville quand viennent ou venaient y prêcher les grands évangélistes de l’état profond (Mme Thatcher, Bill Clinton etc), moi qui prêchais le contraire, j’étais content quand j’arrivais à réunir dix auditeurs voire même, les soirs de grâce, à payer la location de ma mini-salle.
Ma vocation artistique, je l’ai manifestement héritée de ce petit-oncle très grand par l’ouverture d’esprit artistique, bon à tout faire, autrement plus complet que moi, mystique, écrivain, poète, musicien, compositeur, instrumentiste, vitrailleur, peintre, sculpteur, homme de théâtre, acteur, metteur en scène, assurément moins inhibé, moins timide que moi, surtout beaucoup moins détruit que moi par la médecine. Sa devise bien malgré lui appliquée de bout en bout de sa vie misérable: “ad lucem per lucem". De son propre aveu, il savait tout faire sauf gagner de l’argent.
Exemple symptomatique: on lui doit par exemple la rosace, d’abondance photographiée, de la collégiale de Huy: trois mois à risquer seul sa peau sur des échafaudages branlants pour 0 franc 0 centime, mieux, une action en justice sonnante et trébuchante au motif de n’avoir (heureusement) pas suivi le plan du maître d’oeuvre officiel, de l’avoir sorti de sa médiocrité; cerise sur le gâteau, la signature du véritable auteur figurant au bas de l’ouvrage et des prospectus publicitaires soigneusement effacée et remplacée par celle de l’imposteur officiel.
Exception qui confirme la règle, la gloire statufiée de la ville de Liège que j’habite depuis longtemps, que lui dut fuir, elle et les impôts belges, pour le paradis suisse où il put s’offrir l’exemplaire unique d’une Cadillac en or massif, j’ai nommé Georges Simenon, l’écrivain le plus lu au monde même si bien honnêtement il refusa toujours ce statut professionnel. D’abord journaliste, après les faits divers les reportages, le dernier faillit être de trop, un brin trop lucide sur le Congo belge, il sentit le souffle du boulet le frôler et quitta prudemment le champ de bataille, se contentant désormais de faire de la littérature de gare, d'épandre triomphalement le sordide appétissant du roman policier.
Mes excellents professeurs littéraires d’humanités grécolatines m’avaient ouvert à la littérature et plus particulièrement à la poésie mais ce ne fut qu’une fois réduit à l’état d’épave médicamenteuse et suicidaire, trop faible même pour passer à l’acte et tout juste encore capable au mieux de griffonner des mots sur du papier, que, de l’aveu même de mon psychiatre tueur, se révéla mon don poétique, ultime lien avec la vie. Il s’empressa d’ailleurs de les faire publier au milieu des plaisanteries plus ou moins grivoises de la revue estudiantine “Carabin” qu’il patronnait. Certes tristes, désespérés, tous ces sanglots mais repoussant juste assez le silence définitif de la mort.
Autre petit-oncle décisif mais à l’envers, ce grand socialiste longtemps directeur général du ministère belge de la culture. On ne lui tarissait pas d’éloges très porteurs de fruits électoraux, c’est vrai qu’il aida de toutes les façons tous les écrivains et artistes, flamands comme wallons, de son pays, tous sauf moi, népotisme à l’envers, motif: jaloux de mes poèmes plus profonds que les siens. D’où la sentence implacable: interdiction de m’exprimer aux fêtes de famille, les applaudissements pour lui seul; pire, cette recommandation que je le surpris faire à mes chers parents: “Vous devez absolument le décourager d’encore écrire, c’est vraiment trop mauvais.”
D’où la sentence implacable de ma mère, à qui je réservais la prime lecture du poème que 'aventure et comme souvent j’avais écrit la nuit: “Étudie, travaille au lieu d’écrire des bêtises.” Tous les autres échos à l’avenant de loin en loin sauf exceptionnelles exceptions.
Surtout seul vrai survivant mais dans quel état! des 150 cobayes psychiatriques livrés à cadence régulière dix ans durant, de mes 18 à 28 ans, aux électrochocs et psychotropes massifs et variés, motif de départ “pas comme un autre, rêveur, donc anormal” et puis surtout préalablement drogué "à l'insu de mon plein gré" aux amphétamines par le remède maison miracle de ce bon médecin garantissant la pleine absence de stress à mes premiers examens universitaires et la pleine mémorisation des interminables matières intellectuelles à parfaitement régurgiter le moment venu.
Préambule judicieusement mis à profit: maux de tête incessants à mes 13 ans qui vont toutefois disparaître après trois longs séjours douloureux à la “grosse ferme” médicale et universitaire de Liège, mais le diagnostic confié à mes seuls parents et longtemps tenu secret est terrible: tumeur cérébrale incurable et mortelle qui va se développer inexorablement, votre fils ne fêtera pas ses 25 ans.” Je devrais toutefois très bientôt fêter, si on peut dire, mes 80 ans.
De tout quoi il résulte que j’ai passé ma vie en surendetté et escroqué à perpétuité, partout pourchassé, obligé de tant et plus rembourser des dettes à des taux illégaux qui n'étaient pas miennes sans jamais obtenir le moindre fruit de mes vrais travaux. Tout cela au seul motif d'être supputé dangereux pour l'idéal démocratique, mes crimes les plus révélateurs et les plus hautement condamnables: port d'un pull à l'effigie de Che Gevara sous longue barbe et cheveux, distribution de mini tracts en mai 68: "faites l'amour pas la guerre", graffiti "Fais de ta vie un océan de tendresse" sur le mur de la cathédrale de Liège ou sur les poubelles publiques "Jetez ici tous vos diplômes et partez gaiement vers le soleil."
Vivement le retour sur terre, après quelques millénaires d'égarements dans l'esclavage, au naturel de la paix, de la liberté, du bonheur, de l'amour et de l'abondance pour tous!
Ainsi soit-il!