INCARNATIONS

Voici une page comme on n'en a pas encore vu beaucoup, comme on en verra bientôt beaucoup oui car bientôt tout le monde va de nouveau savoir qui il est réellement et quels rôles il a joués tout au long des âges, nous ne sommes qu'au début du réveil de l'humain et de la prise de conscience de lui-même, de sa divinité...

Comme tout le monde j'ai eu beaucoup de noms et sans doute en aurai-je encore après celui-ci -le moins possible évidemment- mais comme tout le monde je n'en ai qu'un seul, je m'appelle Dieu,

je suis Dieu,

je suis étincelle divine, éternelle, toute-puissante et heureuse.

Mais pour devenir au plus tôt ce que je suis, j'ai, comme tout le monde, juste à jouer à la vie de mon mieux jusqu'à ce que ce ne soit plus nécessaire.

Sur la photo de titre, la jeune tête de mon actuelle incarnation se trouve ici entourée de quelques autres plus anciennes. 

Tel est le cadeau que me fit un très grand être, alors dénommé

Maurice Pétignat,

que je tentai d'accompagner un tant soit peu.

 Au moins y a-t-il de quoi faire beaucoup rire les gens sérieux qui savent tout et sont sûrs de tout.

J'ai été ainsi au plus récemment le poète et mystique et christique

Georges Roux.

Non seulement cela mais mieux encore mon actuelle incarnation

André Streel

a rencontré mon incarnation précédente Georges Roux, en a suivi l'enseignement,

je me suis donc rencontré !

Georges Roux 1903-1981 & André Streel 1946- ? (info non communiquée)

Rien d’extraordinaire à cela néanmoins,

l’esprit peut dans ses pièces jouer sans difficulté plusieurs rôles en même temps surtout en période critique, comme maintenant, quand il y a changement d’âge

L’esprit peut tout, y compris s’amuser, bien au-delà du raisonnable, de nos étroitesses matérialistes, et certes ce n'est pas son seul tour...

La danse de mes incarnations ne fait même que commencer

car juste avant d'être Georges Roux

et là aussi pendant même que je l'étais,

j'ai joué le rôle du dernier des tsars de toutes les Russies,

Nicolas II, (1868-1918)

qui me ressemble assez au physique et autrement aussi.

Qui plus est ce n'était jamais là que parfaite imitation

de ce que j'avais déjà joué un siècle plus tôt

en dernier des vrais rois de France,

Louis XVI, (1754-1793)

le décor pour toute différence. 

Mais entre ces deux incarnations politiques tellement semblables, celle-là, intermède poétique, qui fit un bout de chemin vital avec celle de Louis XVI - un cumul de plus - et s’appela

Clemens Brentano, (1778-1842)

initiateur du romantisme allemand,

poète mais aussi mystique

et nos écritures ont des similitudes…

Mais il me faut faire ici entrer en scène un autre de mes personnages et non des moindres

Phylos le Tibétain

qui à 12.000 ans de distance s’est forcément habillé de deux noms différents :

Zaïlm Numinos,

Atlante dont son nom signifie « je vis pour aimer »

et au dix-neuvième siècle l’Américain

Walter Pierson.

Aucune chronologie précise, malheureusement, ni pour l’un ni pour l’autre. Juste des points de repère, deux certitudes.

L’Atlantide fut englouti en – 9564 selon HP Blavatsky qui pouvait remonter le temps contrairement à nos historiens.

Zaïlm Numinos vécut 12000 ans avant nous, voilà qui est plausible et nous ramène peu avant la fin de cette magnifique civilisation.

Pour Walter Pierson, on sait juste qu’il participa et se distingua durant la guerre de sécession en tant qu’officier unioniste (1861-1865). On peut présumer qu’il était encore jeune à l’époque, il ne se maria qu’un certain temps plus tard et devinez avec qui, avec Elisabeth, alias Lolix, la maîtresse de toutes les perditions et de tous les scandales de Zaïlm Numinos ! Et ce, dans une louable tentative de rachat qui eut le mérite d’être : après avoir perdu ses deux filles adolescentes, le couple, loin d’être vieux, périt enlacé dans un naufrage.

On peut donc présumer que les incarnations Clemens Brentano (1778-1842) et Walter Pierson se côtoyèrent quelque temps sans interférer

du moins si, comme vraisemblablement, celui-ci avait plus de vingt ans quand il fit la guerre de sécession.

N’oublions surtout pas pour corser le tout

le rédacteur, le copiste de « J’ai vécu sur deux planètes »

Frédérick Spencer Oliver (1866-1899)

qui de son propre aveu et avant ses vingt ans ne fit que de l’écriture automatique, qui autrement dit ne fit qu’écrire  ce qui lui était dicté,

instrument par excellence de Phylos le Tibétain dévoilant deux grands théâtres de l’exploration humaine sinon surhumaine,

la prestigieuse civilisation de l’Atlantide d’une part et d’autre part la splendeur de Vénus

et par la même sa sœur jumelle Phyris qui y réside et l’y attend et s’appela par temps atlantes Anzimée, fille de l’empereur atlante Gwauxln et fiancée malheureuse de (Phylos) Zaïlm Numinos!

et encore cet empereur atlante Gwauxln dont « mon » Zaïlm Numinos aurait dû devenir le gendre et le successeur s’il avait marché droit jusqu’au bout,

déguisé en Maurice Pétignat quelques millénaires plus tard, il y a 30 ans pour me révéler toutes ces incarnations !

Ce que le monde peut être petit !

Notons encore pour mémoire que Frédérick Spencer Oliver n’écrivit rien d’autre et ne fit pour ainsi dire rien d’autre de sa vie, mourant jeune de surcroît, mission accomplie.

Avait seule importé la rédaction de ce best-seller encore publié aujourd’hui et destiné à marquer les mémoires et à rouvrir l'horizon cosmique et spirituel des prisonniers de la terre:

"A dweller on two planets" (version originale)

"J'ai vécu sur deux planètes" (version française).

À noter la parution d’une suite « Retour d’un habitant de la Terre » publiée le premier janvier 1940 qui entend compléter, corriger, préciser, dont le personnage central n'est plus Zaïlm Numinos mais son mortel ennemi de toujours, Mainin, dévoilé dans ses nombreuses incarnations qui couvrent beaucoup de temps. J'abandonne cet abondant supplément d'informations à votre esprit critique…

Et maintenant épinglons un dernier double parallèle et non des moindres entre mère et fils spirituels.

D’abord Clemens Brentano qui de 1816 à 1824 note les prophéties christiques de sa mère spirituelle Anne Catherine Emmerick.

Ensuite mère Héléna Blavatsky qui termine en 1884 la rédaction de ce monument de savoir ésotérique qu’est La Doctrine Secrète, parution en 1888 juste quand Frédérick Spencer Oliver termine, lui, celle de « J’ai vécu sur deux planètes »,

ce qui ne sera pourtant publié qu’a près sa mort, à partir de 1901.

Doctrine Secrète médiatiquement lynchée, trop forte lecture pour les yeux fatigués de matérialisme,  alors que « J’ai vécu sur deux planètes » connut lui le succès, comme pour compenser, baiser du fils sur les plaies de la mère.

Suspense à lui seul que le relaté de ces quelques incarnations personnelles et qui en vaut assurément bien d'autres ...

Si j’ai été présent lors de cet événement majeur que fut la fin de l’Atlantide, je le suis tout autant, présent, dans cet autre moment décisif qu’est l’actuel passage de l’âge de fer à l’âge d’or.

Assez normal dès lors que j’ai été tout aussi présent lors de cet événement tout aussi décisif dans l’histoire de la Terre, la manifestation de cet extraordinaire Messie que fut Jésus-Christ. Je me suis trouvé même aux premières loges en bon apôtre Philippe le curieux !

Ces quelques incarnations parmi beaucoup d'autres,

moins glorieuses,  qui me virent comme vous tous

élémental, minéral, végétal, animal interminablement

jusqu'à réussir l'incroyable, l'inaccessible, l'examen décisif d'accession à l'humain,

à la conscience divine autrement dit !

Ne faites pas trop attention non plus à la tête de reptilien figurant sur l'image,

ce n'est assurément pas l'une des miennes, mais j'ai tenu pour l'occasion à rester réaliste, à montrer tous les acteurs, à représenter sous leur apparence réelle les actuels parasites de la planète appelés sous peu, changement d'âge et donc de vibrations aidant, à la quitter bon gré mal gré, d'où d'ailleurs tous les petits ennuis que mauvais perdants ils nous font aujourd'hui subir...

Plus agréable à regarder certes la figuration en statue de la liberté d'une Vénusienne, histoire de rappeler ou d'affirmer que la Terre est jumelée avec Vénus (même si elle n'est qu'une boule de feu aux yeux des matérialistes) et que donc notre humanité met ses pas dans ceux de notre grande sœur, qui nous précède sur le long chemin montant de l'évolution, au point même d'être presque libérée de l'expérimentation humaine, qui nous aide exemplaire dans les épreuves qu'elle même eut en son temps à surmonter...

Trois abominables photos, les seules qui aient survécu, sans prix, Arlette, Maurice et entre Arlette et moi, l'amie commune, Hélène. La photo de Maurice est particulièrement ratée, prise à la dérobée, à son insu (il interdisait ce genre de sport)...

À MAURICE-ARLETTE

PÉTIGNAT-CHRISTE

POUR TOUJOURS

À ces deux grands êtres sous humble déguisement ...

À plus d’un esprit respectable et sérieux, noblement rationnel et scientifique de bon ton, bref parfaitement matérialiste et conditionné, la seule figuration d’un tel chapitre apparaîtra certes comme pour le moins saugrenue, déplacée, prétentieusement grotesque pour ne pas dire franchement délirante.

Pour ma part il n’en est rien puisque j’ai depuis longtemps quitté les sentiers qui ne mènent nulle part de cette civilisation fondant son triomphe, sa puissance et sa gloire sur le néant de l’illusoire perceptible et bien évidemment rien de réel, rien de ce qui ne ressort pas de la fausse réalité qu’est la matière ne peut être prouvé. Je sais seulement avoir rencontré un être humain bon qui sous les apparences les plus ordinaires a manifesté devant moi des pouvoirs peu ordinaires, suprahumains, et surtout durant les trois séjours d’un mois  que je pus faire chez lui bien après cette libération de secte que je lui dois. Le seul fait justement d’avoir libéré par sa seule puissance spirituelle la vingtaine de prisonniers maintenus tels par hypnose au sein d’une organisation certes réduite mais développant, elle, des énergies négatives à haute densité. En clair sans cette intervention deus ex machina je serais non seulement et depuis longtemps mort physiquement mais encore et surtout spirituellement et ce que j’ai vécu il y a trente ans à un tout petit niveau je le vois hélas  s’industrialiser aujourd’hui à l’échelle planétaire : hormis pour les merdias en connivence totale avec nos prédateurs il y a incontestablement volonté de destruction de toutes les façons de cette humanité. Alors voilà pourquoi dans ce concert continu et universel de mensonges j’ose exprimer ce qui a l’air d’en être un de plus. N’atteindrais-je ainsi qu’un seul de mes frères humains écrasé par les monceaux d’ignorance dont il est recouvert en continu que l’on m’en verrait très heureux et que je considérerais cette entreprise de site dépassant mes facultés technologiques comme un succès.

Que l’on sache bien encore que cet homme appelé Maurice Pétignat était détenteur de plusieurs diplômes d’ingénierie, grand ami certes secret d’Albert Einstein. Il aima me dire à moi et au tout petit nombre de ses vrais proches que sans les sept brevets de son invention que la Nasa lui avait volé aucun satellite ne tournerait autour de la terre. Pourquoi fut-il rejeté sa vie durant, lui et ses découvertes multiples ? Pour une raison plus qu’évidente, comme tous les bienfaiteurs qualifiés et protecteurs de cette humanité son action entrait bien sûr de plein fouet en collision avec les programmations esclavagistes des voleurs de cette planète et de cette humanité. Le plus caractéristique chez lui était son pouvoir de changer instantanément de niveau de conscience, de bondir dans la seconde des considérations les plus insignifiantes aux élévations de pensées les plus surprenantes. Il pouvait jouer une partie de pétanque avec d’autres retraités du quartier et plaisanter grassement avec eux puis aussitôt après se replonger dans des réalités d’un tout autre ordre, bref changer littéralement de monde en un tournemain. 

Ainsi en alla-t-il notamment et à chaque fois pour ce qui fut des révélations de quelques-unes de mes incarnations antérieures. Oui, à chaque fois ce fut totalement inattendu, au beau milieu d’un échange verbal on ne peut plus commun mais un indice ne trompait pas. Pour l'occasion sa voix bredouillante d’octogénaire se métamorphosait instantanément, le discours devenait limpide, affirmé, plus ou moins bref aussi . Tout l’art était alors pour sa femme, par ailleurs et tour à tour bien aussi banale et extraordinaire que lui, de pousser au plus vite sur le bouton magique du petit enregistreur qui en principe était toujours à portée de main, car, la transmission terminée, la première question que son mari nous posait était bien curieusement : « Qu’est-ce que j’ai dit ? ». Mais comme il n’avait pas trop confiance en nos mémoires, il voulait réentendre au mot près ce qu’il avait pu dire dans cet état que nous qualifierons de paranormal. J’aimais l'écouter nous rapporter, parfois du fond des âges, des anecdotes en provenance de brillantes incarnations intérieures qui étaient inconnues des livres d’histoire, raconter ses voyages astraux bien efficaces, contrecarrant ainsi des plans négatifs quand plus aucun autre moyen d’action ne le pouvait. En revanche je ne pus jamais rien savoir des réunions hautes, cosmiques auxquelles il participait régulièrement. J'aimais encore le  regarder suivre le matin sur une télévision invisible la course de tiercé de l’après-midi et noter sur un bout de papier les numéros gagnants dans l’ordre, les jours de défaillance financière, bien obligé de se limiter à une seule course pour ne pas éveiller les soupçons. Je dois ajouter que chaque révélation de réincarnation personnelle fut pour moi un choc intense que je mis longtemps à digérer à supposer même que j’y sois jamais arrivé. Comme l’impression indéfinissable de conduire plusieurs voitures en même temps et impossible d’en modifier les trajectoires malgré les erreurs s’y affichant de manière très voyante, ancrées dans le passé, dans le karma, absolument incorrigibles. J’avais seulement action sur elles dans le présent. Il y a de fait moins perturbant et je crus même par moments qu’on pourrait même enfin me traiter de fou à bon droit. Pourquoi dès lors ces divulgations? Parce que la guru de ma dernière secte avait ouvert la voie, certes de manière volontairement floue, imprécise et ma curiosité à ce point attisée n'avait pu se refermer.

Juste cette anecdote en passant : les vieux époux faisaient chambre à part pour une raison technique bien précise, permettre en toute commodité les voyages astraux nocturnes du mari. Celui-ci avait dès lors formellement interdit à quiconque d’entrer dans sa chambre quand il y dormait mais ce soir-là il se fit que sa compagne ne trouva pas son chat préféré qu’elle avait fort envie d’emmener avec elle dans le sommeil. Sa demande était si pressante qu’après avoir en vain cherché presque partout ce félin de haute noblesse j’osai oublier la lourde interdiction et profanai la chambre où l’homme dormait avec à ses pieds le chat. Je m’emparai prestement de celui-ci et l’amenai à sa maîtresse. Le lendemain Maurice arriva en boîtant à la cuisine pour le petit-déjeuner.

-Que t’est-il arrivé ? lui demanda le plus communément du monde son épouse

-C’est la faute à cet idiot, lui répondit-il en me désignant du regard. J’étais en voyage astral et tout à coup ma corde d’argent a vibré très fort et m’a ramené à la vitesse de l’éclair dans mon corps : quelque chose d’anormal me forçait à ce retour instantané et je ne pouvais pas savoir ce qu’il en était. Je me pressai même tant que la dernière phase de réintégration, la plus délicate, se passa mal, douloureusement.

- Je suis vraiment désolé, plaidai-je, hier soir je suis  en effet rentré dans ta chambre malgré l’interdiction, le seul endroit où Pégase pouvait encore se trouver mais ce n’est pas grave, le problème de ta jambe, tu n’as qu’à aller consulter ton médecin et lui expliquer les détails de ton atterrissage corporel raté, ça peut arriver à tout le monde et il te prescrira tous les médicaments qu’il faut pour te rétablir parfaitement.

- Tout de même, si on nous entendait! conclut Arlette.

Lui comme elle sourirent alors de bon cœur.

Plus triste fut la fin de mon ultime séjour : les dernières injonctions d'en haut étaient impératives: il fallait se séparer définitivement, je ne faisais pas les efforts qu’il fallait, je restais donc possédé par la guru de ma dernière secte, je ne pouvais pas me mettre en correspondance avec qui m’aurait dicté ce livre appelé à mettre en garde contre les sectes et développer les consciences. Maurice lui n’avait plus qu’un devoir et une hâte, réaliser le moteur prânique dont il m’avait montré les plans  et qui n’était jamais que le cadeau transmis par voie subtile de ce Vénusien entre tous génial que l’on put connaître sous le nom de Tesla. Ai-je besoin de préciser que les innovations de ce dernier ajoutées à toutes les autres de ses pareils auraient pu faire faire un bond en avant prodigieux à notre humanité ? Mais bien sûr une fois de plus les forces noires enchaînant cette humanité avaient su déjouer leur mise en œuvre, idem encore avec ce moteur à énergie infinie, gratuite, non polluante qui aurait définitivement jeté aux oubliettes tout ce nocif, pétrochimique en tête, qui prédomine toujours pour notre plus grand malheur.

Je fus bien plus que triste quand je reçus de la seule amie initiée du couple une lettre m’intimant de ne plus avoir aucun contact avec mes bien-aimés car j’aurais alors risqué moi-même de gros ennuis. C'est que tout avait été découvert et annihilé de ses projets, ce serait pour une prochaine fois plus ou moins lointaine... Le couple était à présent prisonnier dans son habitation, sous constante surveillance policière, téléphone sous écoute et courrier ouvert. Comme cette amie elle-même très âgée mourut peu après je me trouvai ainsi coupé de l’ultime lien possible, je ne sais donc pas combien de temps dura  le martyre final de ces grands bienfaiteurs inconnus de notre humanité.

Au moment de nous quitter il me fit cependant un dernier cadeau dont je ne mesurai pas tout de suite l’inestimable valeur. Ses derniers mots à mon adresse furent  en effet:

« Un seul être peut encore t’aider, Sri Sathya Sai Baba. »

Il ne fit pas de commentaire, j’étais trop choqué pour en demander, j'inscrivis machinalement ce nom bizarre dans mon cahier de notes, je ne compris que bien des années plus tard, une fois totalement libéré de mon invisible joug sectaire mais c’est une autre histoire que je raconte dans le chapitre ad hoc qui va venir…

PS Bien entendu je n’oblige personne à me croire. Il me fut encore précisé que c'était loin d'être la première fois que nous nous rencontrions. Ainsi dans l'épisode atlante il fut ni plus ni moins que le prestigieux empereur en personne GWAUXLN dont mon Zaïlm Numinos" aurait dû devenir le gendre et successeur...

Pourquoi aussi cette soudaine révolution dans le comportement de Clemens Brentano, lui faisant troquer six ans durant son jeu de poète pour celui d'humble copiste tout entier voué tout ce temps à l'écriture des prophéties d'une religieuse grabataire et illettré, Anne Catherine Emmerick? Mais tout simplement parce que, sans pourtant le concevoir, je me retrouvais ainsi aux pieds de ma mère spirituelle!

Elle encore que j'ai retrouvée en Madame Blavatsky, passionné que je fus longtemps jusqu'à l'ivresse par sa Doctrine Secrète, au point même parfois d'y comprendre quelque chose!

En plus fort et plus chaud encore et pour cause en direct, il y a si peu de temps, en Arlette Pétignat Christe!

Qu'on se rassure néanmoins si les incarnations personnelles qui me furent révélées sont d’une manière ou d’une autre « célèbres », il en fut aussi beaucoup d’autres bien moins prestigieuses et tout aussi nourrissantes mais dont leur mise à connaissance publique n’aurait pas eu le même impact, et sur moi pour commencer.

Georges Ernest ROUX

14.06.1903 - 26.12.1981

COÏNCIDENCE 

Bien sûr, les gens sérieux ne verront là qu’aimables coïncidences mais Georges Roux et André Streel ont la même date de naissance, certes dans le désordre comme le tiercé :

Georges Roux 14061903 André Streel 10031946

Qui plus est André Streel est né à Geer soit les initiales de

Georges Ernest Roux avec double « e » comme dans Ernest.

Amusant n’est-il pas ?

Pourtant le plus extraordinaire n’est pas là, mais dans le fait que les deux incarnations ont été  concomittantes, en réalité elles ont été même trois à évoluer dans le même registre du temps si on ajoute celle du tsar  Nicolas II mais à la grande différence que dans le cas de Georges Roux et d’André Streel elles se sont tout simplement rencontrées, l’une à sa fin, l’autre à son plein âe, au sein de cette secte de guérisseurs que Georges Roux fut insidieusement amené par ses ennemis déguisés en proches à fonder, à se voir ni plus ni moins que la réincarnation du Christ revenu comme promis à la fin temps pour sauver le monde. Et moi André Streel je fus également amené par nombre de détours subtils à devenir son disciple dévoué. Ainsi fut-il fait d’une méchante pierre deux coups  par les ennemis de cette humanité. À  tirer ainsi les ficelles de deux marionnettes d’un seul être les parasites dévoreurs de la belle et jeune humanité terrestre transformèrent-ils l’idéal le plus pur et le plus généreux de l’une et l’autre en son parfait contraire sous la plus alléchante des apparences. Phénomène général, banal entre tous, dont très peu de créatures terrestres ont un tant soit peu conscience.

Que cela soit clair à présent, Georges Roux est mort dans de grandes souffrances morales. C’est au point même que son supplice a dû être écourté alors que son corps physique pouvait encore fonctionner.

Il a en effet réalisé bien avant sa mort l’énormité de son erreur : il n’était pas la réincarnation du Christ ; en fait son très grand amour pour le Christ avait été utilisé par les ennemis du Christ incarnés dans son proche entourage pour le fourvoyer et l’entraîner à fonder cette secte de guérisseurs ayant pour tâche de guérir tous les malades avant la date du 1er janvier 1980, début de l’âge d’or sur la terre, le mal physique n’étant que l’image du mal spirituel : éradiquer le mal physique, c’était donc éradiquer aussi tout mal spirituel. S’il avait au contraire suivi la voie droite et humble hors ego qui lui était intérieurement tracée, il aurait assurément continué d’être estimé et apprécié de tous à continuer de semer autour de lui les grains de ses qualités et d’abord et surtout en écrivant de toute sa sensibilité les beaux mots que l’amour du Christ lui aurait inspirés au lieu de faire de ses livres le « sésame ouvre-toi » à des pouvoirs hors cadre évolutif ne servant au final que l’Antichrist.

En soi l’intention de vouloir guérir tous les malades était louable mais en pratique et comme très souvent elle a pavé l’enfer bien malgré celui qui la nourrissait. C’était en réalité interférer dans le travail divin : seul Dieu a ce droit et il est des malades qui n’auraient pas dû être guéris car malheureusement la souffrance était pour eux le meilleur moyen de progresser spirituellement.

Imposer une date au jour près de changement d’ère était non seulement erroné mais stupide pour ne reposer sur rien de tangible et poussait droit à la pire des humiliations ce jour-là quand alors l’évidence de la supercherie crèverait les yeux de tout le monde. Certes il y a effectivement changement d’ère et même plus que cela, nettoyage complet de ses parasites pillards et destructeurs qui ont de fait profité au maximum de l’âge noir, de fer, qui se termine pour définitivement asservir, robotiser, bref pour d’une façon ou d’une autre anéantir cette humanité. Mais tout ce changement très profond et très subtil qui est non seulement globalement matériel mais aussi et surtout spirituel au niveau de chacun dans son intimité a évidemment besoin de temps pour se réaliser. Justement cet arbitraire fantaisiste a dérouté nombre d’êtres positifs, séduits par la faculté leur octroyée d’éradiquer la souffrance humaine, du travail lent mais sûr de progression de conscience que permettait leur recherche spirituelle.

Georges Roux s’est certes rendu compte mais trop tard de son erreur monumentale servant sous apparence contraire les ennemis du Christ incarnés dans certains très proches, à commencer par certains de ses propres enfants. Surtout il n’a pu faire marche arrière, faire éclater la vérité : il était prisonnier de ce qu’il avait élaboré de bonne foi et que ses manipulateurs avaient transformé en secte alimentant les forces noires ayant capturé cette planète. Il lui aurait fallu pour ce faire une puissance et un courage qu’il n’avait pas, il a donc bien dû continuer, dans une solitude totale, emmuré vivant par son mensonge, de jouer bien inconfortablement son personnage certes au plus discrètement possible quitte à laisser de ce fait même à ses si proches ennemis toute liberté de manœuvre et de diriger cette secte de plus en plus noire sous apparence de plus en plus lumineuse, assurant accessoirement, pouvoir, gloire, abondance financière et luxe à sa chère famille.

Humiliation dès lors sans borne pour lui que ce premier janvier 1980, premier jour de l’an banal entre tous, fêté pour cela seul qu’il était vraiment : rien de prédit bien évidemment ne se passa, forcément puisque ses quelques guérisseurs par ailleurs traumatisés et culpabilisés à l’envi n’avaient évidemment pas réalisé réussi l’exploit surhumain de guérir tous les malades, de vider tous les hôpitaux de la terre. Que répondre à ceux de ses bons et loyaux servants guérisseurs venus alors lui taper sur le ventre et lui proposer de jouer aux cartes ? La même humiliation soit dit en passant que celle que subit son ancêtre à l’identique Louis XVI quand les révolutionnaires envahirent les Tuileries et le forcèrent notamment à se coiffer du bonnet phrygien.

Plus discret que jamais, Georges Roux dut endurer, impuissant, cette honte et cette souffrance près de deux ans puisque son décès, sa libération ne survint que le 26 décembre 1981

Le Poème

 

Quand le poète, inspiré,

Modulait ses cris de joie

Ou, le plus souvent en proie

À son mal moins désiré,

Ses terreurs ou ses tristesses,

Il utilisait à plein

Tous les mots comme tremplins...

Le plus souvent sans justesse.

 

C'est que tout lui sonnait faux

Entre ses choix et sa Muse:

Ceux-là avides d'excuse

Pour ignorer le gerfaut

Préférant en lui la griffe

À l'ineffable beauté

Suggérée en primauté

Qui très vite s'ébouriffe...

 

Il rêvait son existence

Au lieu de s'évertuer

À comprendre, effectuer

Les actions d'importance

Que sa Muse révélait.

Mais orgueil, vice, paresse,

Ou l'immonde sécheresse,

Le laissaient vite affalé.

 

C'est ainsi: jamais un homme

Ne voulut mener de front

L'action de forgeron

Et de déchiffreur d'idiome.

Quand le Verbe, à profusion,

Glisse profondes pensées,

Tout devient billevesées

Ou sottise à pâmoison.

 

Et Ronsard, Villon, Verlaine,

N'écoutant bien qu'à moitié,

Ont joliment estropié

La grandeur en cantilènes.

Tout ce qui pouvait grandir,

L'homme inculte, vers la vie

Disparaît ou bien dévie

Pour affadir, étourdir.

 

Il n'est point de vrai Poète

Sans totale vérité;

Qu'il faut de témérité

Pour chanter à l'aveuglette!

Pour célébrer un iris

Ou pleurer la mort des roses,

Il faut tout savoir des causes!

Foin des faux de profundis!

 

Ignorant le magnifique

Appel de l'Éternité,

Perdus en velléités,

Tous craignent le bénéfique!

Tous accrochent l'apparent,

L'éphémère, ilotes ivres,

Effarés d'avoir à vivre

De l'Amour exubérant.

 

Réclamant toute licence,

Effrayés de Liberté,

De responsabilité,

Refusant divine essence,

Tous les poètes faillis,

À seuls horizons chaumières,

S'épouvantent de Lumière,

Enlisés de gazouillis.

 

Les yeux fixés sur la fange

Submergeant l'homme aveuli,

Décuplant la chienlit,

Ils s'évadent par l'étrange

Quand ils devaient, soucieux

D'attiser au Bien leurs frères,

Cesser d'être littéraires

Pour frayer la voie aux cieux.

 

*

Car il le sait, ses voix intérieures,

Qu'il les nomme Muse, inspirations,

Dont il subit la fascination,

Viennent du plus Haut, formant la meilleure,

Sinon la seule part de son talent!

Il sait qu'il les trahit quand il s'abaisse

À rouler avec le flot des faiblesses

Qui le laissent toujours plus chancelant!

 

Il sent l'homme, appelé à la grandeur suprême,

Et que son rôle à lui, manieur des mots clairs,

Est de retrouver le contact avec l'éclair

Pouvant illuminer l'humain. Et c'est blasphème

Que d'aligner des mots rimés mais sans raison,

Chantant le vain, l'obscur, sans vérité profonde,

Repris de trépassés d'inutile faconde

Épris d'amusements à pire exhalaison.

 

Les poètes "charmants" riaient de l'éphémère

Ou peignaient les attraits fugitifs des saisons,

Poussant, de-ci de-là, des sanglots à foison,

Sans savoir la douleur, occupés de chimères.

Les "sérieux", haussés, tragiques à souhait,

Déballaient des conflits, de l'antique au moderne,

Où l'outrance et l'erreur s'éclairaient de lanternes

Volant leur huile en pire ignorance à brouet!

 

 La paresse crasseuse allant à l'imposture,

Tout le vice de l'homme était son naturel,

Toute l'excuse au mal, devenu ménestrel,

Le Bien: nié et, la vertu: caricature.

Quand l'homme était pétri de Lumière et d'Amour,

Quand la vie est un hymne ardent de pure joie,

Il ne fut jamais peint que malheureuse proie

De pièges infernaux guettant ses pauvres jours.

 

Et tous ses mauvais choix dans l'insane et l'infâme,

Qui entraînaient en conséquences la douleur,

Tout le Bien refusé, semence de malheur,

S'inscrivaient en sources de grandeur et de flamme,

Alors que le libre enfant de la Terre, ouvert

A tous les impératifs de la Conscience,

N'a pu souffrir que refusant la Bienveillance

De Celui qui ne pouvait l'accepter pervers.

 

Le poète devait savoir que la souffrance,

Son cortège de maladies et la mort,

Etaient la sanction d'un refus de remords

Quand l'homme blasphémait, égaré d'espérance,

Perdant sa vie, en quête et contre toute Loi,

De folles vanités, des seules apparences,

Brûlant son temps, si précieux, d'indifférence

Pour Dieu mis à l'écart de ses tristes exploits.

 

Toute douleur est gage certain d'une entorse

A quelque essentiel moyen de s'accomplir,

Elle est signe de mal et ne peut qu'avilir,

Et le poète est fol qui célèbre sa force

Au lieu de découvrir la route du bonheur

Qui ne peut être qu'en l'Amour et la Puissance

De Celui-là qui présida à sa naissance...

Le laissant libre de choisir le Grand-Vanneur.

 

 Mais, s'il choisit le Dispensateur des richesses

Et de l'éclat du Jour, son chant en retentit

Si haut et si profond qu'il prend forme d'outil

Constructeur d'avenir et de divine ivresse.

Tout en lui prend essor et se transforme élan

Vers l'être qu'il devient, à qui tout est possible,

Depuis ce qui l'entoure à son âme indicible,

Depuis les sens nouveaux au Cœur étincelant.

 

*

Alors, le parfum des roses

Se fait si subtil et doux

Qu'il n'est plus d'homme sans goût:

Se dissout l'ancien morose.

Chacun s'offre un paradis

A sa mesure infinie,

Goûtant neuves harmonies,

Dieu donnant tout à crédit.

 

Lors il peut chanter l'aronde,

L'églantine et le grillon,

Les couleurs du papillon,

Quand il sait "pourquoi" le monde,

Quand tout porte à l'éblouir

Aux créations de l'être,

Quand les ardeurs s'enchevêtrent

Pour tout faire épanouir.

 

Savoir qu'il n'est rien qu'il voie,

Qu'il entende ou qui soit fait,

Qui ne tende au tendre effet

De le grandir en la Joie

De son Accomplissement,

Cela forme l'écriture

Vers la divine ouverture,

Le total ravissement.

 

 Et c'est la réelle extase,

En pleine lucidité,

L'amoureuse avidité

Du grand Verbe qui embrase.

Dans l'Amour révélateur

S'élabore le poème

Déclenchant en ceux qui L'Aiment,

L'envol vers le Créateur.

   

Georges Roux

 

CLEMENS BRENTANO

09.09.1778 - 28.07.1842

Ce qui me rapproche d’abord du personnage Brentano, de ce fou de Brentano comme disait Goethe, par parenthèse amant de sa mère puis de sa sœur, que d’autres préfèrent considérer comme le père du romantisme allemand, c’est évidemment la poésie. Le don est objectivement indéniable chez l’un comme chez l’autre et d’une nature assez proche même si le premier ne fut pas loin d’être célèbre et si le second est resté obscur parmi les obscurs et si la destination de ses écrits, poétiques en tête ont tous eu la même destination assurément peu glorieuse, les poubelles ! Un détail révélateur la même indécision dans l’écriture comme dans le reste : il arrivait à Brentano de proposer à ces histoires deux fins appropriées à l’humeur du moment ; moi aussi j‘ai assez souvent fait de même. Loin aussi de me douter que petit soldat belge effectuant son service militaire chez l’ancien ennemi allemand, à Cologne je fus très heureux d’obtenir enfin pour ma petite compagnie état major la permission très spéciale de pouvoir emprunter une camionnette militaire pour nous rendre au superbe amphithéâtre musical de cette ville et même si mes camarades ploucs s’empressèrent de le déserter pour aller boire un verre moi je fus extrêmement ému d’entendre à la première de ces représentations des lieder de Brentano mais ce n’est que trente ans plus tard après avoir rencontré cet être extraordinaire, Mautice Pétignat, qui me sauva bien plus que la vie, me la rendit tout simplement, la véritable vie, celle de l’esprit. que je vécus cet autre bouleversement de réaliser quelle avait été la cause du premier.

Ce qui me rapproche surtout de mon alterego (on ne peut mieux dire), c’est chez cet adepte dissipé de la pratique spirituelle la perception subtile intuitive de la dimension spirituelle de cette humble religieuse aussi grabataire qu’illettrée, Anne Catherine Emmerich. Pourquoi donc trouva-t-il soudain l’héroïque courage de tout abandonner pour six ans durant écrire les prophéties de cette étrange et peu commune personne ? Tout simplement parce que, même sans pouvoir sans doute en avoir alors clairement conscience, il retrouvait en elle sa mère spirituelle qui n’avait cessé de le protéger tout au long de l’interminable suite de ses incarnations terrestres plus ou moins abouties.

Mère que je retrouvai dans la présente incarnation en Madame Blavatsky d'où ma passion sans borne pour sa Doctrine Secrète et même encore pour tous ses autres écrits. Mère que je retrouvai encore et plus récemment et cette fois en chair et en os déguisée en épouse de mon extraordinaire sauveur de secte et tellement que fut certain Maurice Pétignat, et elle bien aussi spirituellement extraordinaire que lui!

Wiegendlied - Berçeuse

 

À voix basse, toute basse,

chantonnez la berceuse,

sans plus de bruit qu'aux cieux

la course de la lune...

Chantez: un susurrement

de source sur la grève,

un murmure d'abeilles

qui bruinent au tilleul...

 

Le soleil, quand il n'est plus là,

L'ombre s'en vient, la nuit s'en vient. 

Ô joues vermeilles du couchant,

Ô nuit vêtue de deuil !

 

Depuis que l'amour n'est plus là

J'ai plus sombre teint qu'en Alger:

mes joues fraîches, mes joues joyeuses,

où sont-elles ? Rien que ténèbres.

 

L'ombre abîme dans le silence

tout le plaisir, toute la peine,

mais les étoiles, mais la lune,

révèlent mon secret.

 

Mes lèvres gardent au silence

tout ce qui brûle au fond de moi,

mais les yeux, mais les larmes révèlent

que mon amour n'a point de trêve.

 

Tandis qu'au fond de ma douleur

j'étais recru de désespoir,

j'ai vu glisser ton ombre

furtive dans la pièce

et compris quel amour

m'oppressait, quelle angoisse,

ô miracle de toute grâce,

ô myrte grave et délicat,

ô badine, ô mutine,

ô jeu de quelques jours

dont le coeur est brisé,

sourire d'une blessure,

poignard où saignent mes lèvres!

 

Chuchote, myrte d'amour!

Quelle paix par le monde!

Aux pacages du ciel

la bergère d'étoiles,

 

la lune mène déjà

le troupeau des nuages

à la source du jour.

Repose, ami, repose,

dors jusqu'à mon retour.

 

Chuchote, myrte d'amour

et rêve en la nuit claire!

La tourtre a roucoulé

jusqu'à ce que s'endorme,

près d'elle, sa nichée

et les moutons du ciel

vont aux sources du jour.

Repose, ami, repose,

dors jusqu'à mon retour.

 

Entends-tu les fontaines

et le chant des grillons?

Ecoute, lèvres closes:

Il est doux de mourir

au milieu de ses rêves

quand la lune chantonne

et que te bercent les nues

Ô bonheur de celui

qui sur l'aile du rêve

monte aux prés bleus du ciel

faire un bouquet d'étoiles!

Dors et rêve à la brise,

et tes yeux s'ouvriront

bientôt sur mon bonheur.

 

Clemens Brentano

ANNA KATHARINA EMMERICK

Le 24 septembre 1818 Clemens Brentano rencontre tout simplement sa mère spirituelle, sous le nom d'Anna Catharina Emmerick et sous la forme d'une religieuse singulière, illettrée, grabataire et stigmatisée qui prophétise! Près d'elle il avoue se sentir tout de suite comme chez lui, c'est vrai à un point même qu'il ne pourra jamais imaginer. Voilà pourquoi le poète vagabond va tout naturellement virer de bord, quitter sa  fière indépendance de joueur de verbe romantique pour se consacrer humblement et totalement, six ans durant, jusqu'à la mort de la bien plus que visionnaire, au recueil sacré des mots extraordinaires qui vont redonner aux hommes ni plus ni moins que le Christ et Marie dans de nouveaux et riches cadeaux d'amour  adaptés au temps.

Jusqu'à la fin de sa propre vie, la tâche va l'occuper, lui, et continuer de le nourrir d'elle et de Celui-là et de Celle-Là qu'elle a remis en scène devant lui. Son frère Christian va reprendre alors le flambeau et puis la veuve de celui-ci en 1851. En résulteront l'édition anonyme en 1833 de "La douloureuse passion de N.S.J.C." et en 1852 de "Vie de la Vierge". 

TSAR NICOLAS II

18.05.1868 - 17.07.1918

NIKKI

Je n’oublierai jamais ce moment extraordinaire entre tous de mon accueil en supersecte 3, cosmique, ummite, et pas que dans les mots à mon avis : j’ai u un an pour m’en rendre compte à satiété. Moment qui voit le sosie de Raspoutine m’accueillir en premier et très familièrement comme le « vrai » Raspoutine l’aurait fait un petit siècle plus tôt par le « petit nom » que s’autorisaient les seuls intimes : « Bonjour Nikki ». Je ne comprends évidemment pas, il faut que les témoins de la scène qui eux savent déjà me montrent de vieilles photos de famille établissant pour que finalement l’évidence éclate même à mes yeux. Je fais certes 10 cm de moins que « mon » Nicolas II mais le visage surtout interpelle, il y a ce détail même qui en rajoute : je porte alors comme par hasard comme un képi de capitaine Haddock assez comparable à celui de grand chef des armées de toutes les Russies.  Nous ressurgissons du passé comme si rien ne s’était passé, léger décalage, rebobinage de la pellicule du temps qui s’amuse à revenir sur ses pas, le décor a changé, le scénario aussi mais les mêmes acteurs se retrouvent sur scène pour rejouer leur rôle, qui semble nouveau . Il est des livres de science-fiction ou autres dont les imaginations sidèrent les lecteurs et les multiplient mais quand la réalité vient à dépasser la fiction, quand il suffit de constater plutôt que d’imaginer, le charme n’opère plus et curieusement plus personne ne joue le jeu, n’ose concevoir que le vrai dépasse l’invraisemblable. C’est plus facile certes d’offrir et unanimement au faible d’esprit qui trop bu qui n’a rien trouvé de mieux pour satisfaire son ego de raté pour affirmer aussi sotte invraisemblance la plus apitoyée des commisérations. On veut bien admettre à l’extrême rigueur, du bout des méninges scientifiques, la réincarnation mais pas le moins du monde son application concrète au vu et au su de tous dans le plus banal des quotidiens. Une pointe de frustration, de jalousie bien égotique par surcroît pour renforcer la conviction subtilement imposée. Tels sont les milliards d’hommes de ce monde, tous tant qu’ils sont ou presque, à ce point endoctrinés, formatés qu’ils ne peuvent plus croire que ce qu’ils doivent croire pour le plus grand bonheur de leurs quelques manipulateurs.

Bon d'accord le dessin n'est peut-être pas très convaincant, il y a grosse différence d'âge aussi, mais qu'importe, le propos n'est pas de convaincre...

JOURNAL INTIME

 Année 1917

"31 JUILLET. LUNDI.

Dernier jour de notre séjour à Tsarskoïe Selo. Il a fait un temps superbe. L'après-midi, avons travaillé au même endroit, abattu trois arbres et débité ceux d'hier. Après le dîner, nous avons attendu que soit fixée l'heure du départ, qui a été retardé à plusieurs reprises. Brusquement, Kerenski a fait son apparition et nous a annoncé que Micha allait arriver. Effectivement, vers 10 h 30, notre cher Micha est entré en compagnie de Kerenski et du commandant de la garde. Nous étions fort heureux de nous revoir, mais il nous a été malaisé de nous entretenir en présence de tiers. Après son départ, les chasseurs de garde ont porté nos bagages dans la salle ronde, où se trouvaient Benkendorf, les demoiselles d'honneur, les femmes de chambre et les domestiques. Nous avons fait les cent pas, en attendant qu'arrivent les camions. Le secret de notre départ avait été si bien gardé que les automobiles et le train avaient été commandés après l'heure fixée pour le départ. Nous étions terriblement énervés par l'attente ? Alexis, qui avait sommeil, s'allongeait, puis se relevait. Il y eut plusieurs fausses alertes : nous nous habillions, nous allions sur le balcon et nous rentrions dans la pièce. À l'aube, nous avons bu le thé, et, enfin, à 5 h 15, Kerenski est arrivé et nous a annoncé que nous pouvions partir. Nous sommes montés dans nos deux automobiles et nous sommes rendus à la gare Alexandre. Nous sommes montés dans le train au passage à niveau. Je ne sais quelle troupe de cavalerie nous a escortés du parc jusqu'au train. Là, nous avons rencontré I. Tatichtchev et deux commissaires du gouvernement qui doivent nous accompagner jusqu'à Tobolsk.

C'est par un beau lever de soleil que nous avons pris la direction de Petrograd et que, par un embranchement, nous avons rejoint le chemin de fer du Nord. Lorsque nous avons quitté  Tsarskoïe Selo, il était 6 h 10 du matin."

ANNÉE 1918

"30 JUIN. SAMEDI. 

Alexis a pris son premier bain depuis Tobolsk; son  genou va mieux, mais il ne peut pas encore le plier complètement. Le temps est doux et agréable. Aucune nouvelle de l'extérieur."    

Là s'arrête le journal intime de l'empereur Nicolas II...

Journal intime de Nicolas II, Décembre 1916-juillet 1918, Présentation et notes de Jean-Christophe Dubuisson, Les derniers jours du dernier tsar.    Éditions Perrin.

Pourquoi ces citations pour le moins fort peu mémorables attestant de la césure abyssale séparant mes préoccupations effectives de celles que j’aurais dû avoir si effectivement je m’étais vu comme le maître du plus grand des empires du moment, bref si j’avais oublié toute conscience spirituelle et joué vraiment le jeu matérialiste imposé? Mais justement parce qu’elles mettent en lumière le parfait désintérêt que j’avais déjà pour la chose matérialiste sous toutes ses formes. Je n’ai jamais été un tsar à ce point mauvais que j’ai provoqué la fin de cette dynastie longtemps maîtresse du plus grand des empires. Plus simplement je n’ai jamais été tsar, j’ai joué au tsar sans peut-être toujours m’en rendre compte, je ne fais pas et je n’ai jamais fait partie de ces ennemis de l’humanité terrestre qui pour bien l’asservir s’arrogent évidemment les positions clés partout et dans tous les secteurs de l’activité de cette pauvre humanité. En fait mon seul mérite est d’avoir réussi à m’immiscer avec plus ou moins de bonheur dans le jeu destructeur des maîtres imposteurs de ce monde planétaire. Je n’ai pu que manifester indifférence de fond à tous ces jeux de pouvoir matériel et il fut certes facile de m’en blâmer, de me tenir pour plus que médiocre personnage de cette sorte.

Surtout ces citations intimes permettent de rapprocher d’un autre personnage que je jouai dans le même registre à peine plus d’un siècle plus tôt mais pour établir que Louis XVI et Nicolas II ne sont qu’un dans des théâtres de temps et de lieu juste assez différents. Qu’on le concède ou non, il s’y joua la même pièce mutatis mutandis, je préfère donner la parole ou plutôt la plume à un historien par essence objectif.

 

"…Naïf, d'un naturel désespérément réservé, patriote, germanophobe (a contrario de ce qu'ont affirmé ses ennemis, l'accusant d'être à la solde des puissances centrales en raison de son mariage avec « l'Allemande » Alix de Darmstadt devenue la tsarine Alexandra), attentif à la santé et au bien-être de sa famille à un point presque obsessionnel, bigot à la limite du mysticisme, déconnecté du monde réel : Nicolas II apparaît ici tel qu'en lui-même, renvoyant une image étrangement proche de celle du dernier roi de France à l'aube de la révolution de 1789. En l'occurrence, celle d'un autocrate considéré par l'immense majorité de ses sujets comme le représentant de Dieu sur terre, disposant de pouvoirs quasi illimités, mais se refusant obstinément à en user pour rétablir un ordre chancelant quand il en est encore temps. Comme Louis XVI, le tsar de toutes les Russies s'abstint avec la même inconscience d'assouplir ses institutions quand il le pouvait et de faire preuve de dureté quand il le devait : dans les deux cas, il affaiblit son pouvoir, jusqu'à le perdre…

… De même, le premier jour de la révolution de Février (dont il est informé à distance, se trouvant alors au grand quartier général de l'armée à Moguilev, à plusieurs centaines de kilomètres de la capitale), ne trouve-t-il rien d'autre à consigner que l'inquiétante rougeole dont souffrent ses enfants. Comment ne pas songer au trop fameux « Rien » écrit par Louis XVI dans son journal le 14 juillet 1789, à son retour de la chasse? …

…De même, à l'annonce de la disparition du même Alexandre III, ce tsar malgré lui avait lancé au frère de sa femme, le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch, un cri du cour affolé : « Qu'est-ce qu'il va m'arriver, je ne sais rien de la manière de gouverner, je ne sais pas comment m'adresser aux ministres'. »

Encore une anecdote qui le rapproche de Louis XVI : «Mon Dieu, protégez-nous, nous régnons trop jeunes », aurait dit celui-ci, à l'unisson avec Marie-Antoinette, à l'annonce de leur avènement le 10 mai 1774…"

Journal intime de Nicolas II - Décembre 1916-juillet 1918 - Présentation et notes de Jean-Christophe Buisson pages 9/12/15

LOUIS XVI

23.08.1754 - 21.01.1793

 Je demande un délai de trois jours pour pouvoir me préparer à paraître devant Dieu. Je demande pour cela de pourvoir voir la personne que j'indiquerai aux commissaires de la Commune et que cette personne soit à l'abri de toute inquiétude et de toute crainte pour cet acte de charité qu'elle remplira auprès de moi. Je demande d'être délivré de la surveillance perpétuelle que le Conseil Général a établi depuis plusieurs jours.

Je demande dans cet intervalle à pouvoir voir ma famille quand je le demanderai et sans témoins. Je désirerois bien que la Convention Nationale s'occupât tout de suite du sort de ma famille, et qu'elle lui permît de se retirer librement et convenablement où elle le juge utile et à propos

Je recommande à la bienfaisance de la Nation toutes les personnes qui m'étaient attachées. Il y en a beaucoup qui avaient mis toute leur fortune dans leurs charges, et qui n'aient plus d'appointements doivent être dans le besoin et même de celles qui ne vivaient que de leurs appointements. Dans les pensionnaires il y a beaucoup de vieillards, de femmes et d'enfants qui n'avoient que cela pour vivre

À la Cour du Temple le 20 janvier 1793.

Louis

Au risque de me répéter, à "mon" Louis comme à "mon" Nicolas des reproches communs furent adressés, forcément puisqu’ils ne sont qu’un, forcément aussi puisque toutes ces critiques découlent d’une image modèle tout à fait fausse des grands hommes d’état .

Je ne suis pas sataniste, je ne suis pas matérialiste et si elle m’a souvent piégé, je ne suis pas dupe de l’illusion des apparences, j’ai toujours privilégié le réel, le spirituel et si j’ai fait beaucoup d’erreurs et connu beaucoup de faiblesses, j’ai néanmoins toujours été du côté de Dieu, en Atlantide comme ici et maintenant. Difficiles, ingrats entre tous ces rôles tant de dernier roi de France que de dernier tsar de Russie, cygne noir au milieu de tous les blancs ou l’inverse, seul contre tous ;  très difficile de manifester ce que devrait être un vrai dirigeant dans un contexte aussi secrètement hostile, au milieu de cette cour de sous-tyrans aussi assoiffés de gloire, de biens, de territoires, de fric que fainéants et prêts à tout pour y parvenir, organisant ainsi, comme d’autres collectionnent des timbres, des guerres dévastatrices en continu, dans un mépris total des peuples esclaves  À force de se répéter, les tristes antiexemples ont fini par devenir exemplaires, encensés par les chantres et historiens d’hier et d’aujourd’hui tant et si bien qu’à vouloir un peu de vie, de bonheur d’être, d’insouciante tranquillité et de joyeuses fêtes par-dessus le marais pestilentiel des désirs égotiques, j’ai pu dans l’un et l’autre rôle passer pour faible, inadapté, incompétent puisque peu enthousiaste à tuer, détruire, conquérir, asservir, écraser, dévaster, piller comme toutes les vedettes de l’histoire officielle. Sur l’autel de son dérisoire appétit de gloire, Napoléon, pour ne citer que lui, n’hésita pas à sacrifier cinq millions d’humains plus toutes les souffrances assorties, ce qui tout relativement est peu de chose en regard de ce que réussirent les champions en la matière du vingtième siècle, les Hitler, Staline, Mao...

Reste que si maladroit et si peu convaincant put-il paraître, mon sacrifice sous l’une et l’autre forme a permis de nettoyer deux territoires de régimes abominables hélas bientôt remplacés par leurs copies conformes, certes sous d’autres étiquettes et présentations, révolutions française, bolchevique bien sûr hautement financées et organisées comme tous les pouvoirs terrestres par les pires d’entre les pires, les extraterrestres pillards et parasites asservissant depuis longtemps l’humanité terrestre.

Juste cette précision de détail, contrairement aux sornettes institutionnalisées, en tant que Nicolas II j’ai été le seul assassiné de la famille, et pour cause puisque moi seul dérangeais, femme allemande et enfants ont pu s’enfuir et couler des jours tranquilles en occident… Autre détail, en 1905 je n’ai jamais ordonné qu’on mitraille et massacre la foule venue demander de l’aide et jamais non plus la Russie ne se serait épuisée et détruite en entrant dans la première guerre mondiale si aux moments décisifs j’avais pu compter sur mon seul ami et protecteur, sur ce géant à plus d’un titre et jusque dans l’excès, Raspoutine alias Saint-Germain, lui et sa force plus mentale encore que physique, lui et son intelligence d’un autre monde, hélas alors blessé et mis à l’écart par un premier attentat tout le temps qu’il fallut pour permettre aux fous de guerre de m’entraîner à leur suite dans leur catastrophique pseudopatriotisme.

L'Apôtre PHILIPPE

dit

PHILIPPE LE CURIEUX

Philippe fut le cinquième apôtre choisi, et fut appelé pendant que Jésus et les quatre autres faisaient route entre le gué du Jourdain, où Jean baptisait, et Cana en Galilée. Vivant à Bethsaïde, Philippe avait entendu parler de Jésus depuis quelque temps, mais il ne lui était pas venu à l'idée que le Maître était réellement un grand homme avant le jour où, dans la vallée du Jourdain, Jésus lui dit: "Suis-moi." Philippe était aussi quelque peu influencé par le fait qu'André, Pierre, Jacques et Jean avaient accepté Jésus en tant que Libérateur.

Philippe avait 27 ans quand il se joignit aux apôtres; il s'était marié récemment, mais n'avait pas encore d'enfants. Le surnom que les apôtres lui donnèrent signifiait "curiosité". Philippe voulait toujours "qu'on lui montre". Il ne semblait jamais voir bien loin dans une proposition quelconque. Il n'était pas nécessairement obtus, mais il manquait d'imagination. Ce défaut d'imagination était la grande faiblesse de son caractère. Il était quelqu'un d'ordinaire et de terre à terre.

Quand les apôtres s'organisèrent pour leur mission, Philippe fut nommé intendant; il avait pour charge de veiller à ce qu'il y ait à tout moment des provisions de bouche. Il fut un bon intendant. Sa plus forte caractéristique était son esprit consciencieux et méthodique; il était à la fois mathématique et systématique.

Philippe était le second d'une famille de sept enfants, trois garçons et quatre filles. Après la résurrection, il baptisa toute sa famille. Philippe vivait dans un milieu de pêcheurs. Son père était un homme très instruit, un profond penseur, mais sa mère venait d'un milieu très médiocre. Philippe n'était pas un homme capable d'accomplir de grandes choses, mais il pouvait faire de petites choses avec grandeur, les faire bien et d'une manière agréable. Sauf en de rares occasions au cours des quatre années vécues avec Jésus, il eut toujours sous la main assez de vivres pour faire face aux besoins de tous. Il fut même rarement pris au dépourvu par les nombreuses demandes d'urgence qui se présentèrent dans la vie des apôtres. Le service de l'intendance de la famille apostolique fut géré avec intelligence et efficacité.

Le point fort de Philippe était son caractère méthodique inspirant confiance. Le point faible de sa formation était son manque d'imagination, l'absence d'aptitude à réunir deux et deux pour faire quatre. Il était calculateur dans l'abstrait, mais manquait à peu près totalement de certains types d'imagination constructive. Il était le citoyen moyen typique et ordinaire. Les foules qui venaient écouter Jésus prêcher et enseigner comportaient un grand nombre d'hommes et de femmes de cet ordre, qui éprouvaient un grand réconfort à voir un de leurs pareils élevé à un poste d'honneur dans les conseils du Maître et occupant déjà une situation importante dans les affaires du royaume. Quant à Jésus, en écoutant patiemment les sottes questions de Philippe et en obtempérant maintes fois aux requêtes de son intendant demandant "qu'on lui montre", il apprit beaucoup sur le fonctionnement du mécanisme de certaines pensées humaines.

La principale qualité de Jésus que Philippe admirait constamment était l'inlassable générosité du Maître. Jamais Philippe ne put trouver en Jésus quelque chose de petit, de parcimonieux ou de mesquin, et il adorait cette libéralité intarissable et toujours active.

La personnalité de Philippe faisait peu d'impression. On l'appelait souvent "Philippe de Bethsaïde, la ville où vivent André et Pierre". Il manquait de discernement dans sa vision des choses; il était incapable de saisir les possibilités spectaculaires d'une situation donnée. Il n'était pas pessimiste mais simplement prosaïque. Il manquait également beaucoup de clairvoyance spirituelle. Il n'hésitait pas à interrompre Jésus au milieu de l'un de ses plus profonds discours pour poser une question apparemment stupide. Mais Jésus ne le réprimandait jamais pour cette étourderie; il était patient avec lui et prenait en considération son inaptitude à saisir le sens profond de l'enseignement. Jésus savait bien que s'il reprochait une seule fois à Philippe de poser des questions ennuyeuses, non seulement il blesserait cette âme honnête, mais que sa réprimande froisserait Philippe au point qu'il ne se sentirait plus jamais libre de poser des questions. Jésus savait que, sur les mondes de l'espace de son univers, il y avait des myriades d'hommes de cet ordre ayant de la lenteur de pensée; il voulait les encourager tous à se tourner vers lui et à se sentir toujours libres de lui soumettre leurs questions et leurs problèmes. Après tout, les sottes questions de Philippe comptaient plus pour Jésus que le sermon qu'il pouvait prêcher. Jésus s'intéressait suprêmement aux hommes, à toutes les sortes d'hommes.

L'intendant apostolique ne parlait pas bien en public, mais en tête-à-tête il était excellent et persuasif. Il ne se décourageait pas facilement. Il travaillait avec persévérance et grande ténacité dans tout ce qu'il entreprenait. Il possédait le grand don exceptionnel de savoir dire: "Venez".

Lorsque Nathanaël, son premier converti, voulut discuter les mérites de Jésus et la réputation de Nazareth, la réponse efficace de Philippe fut: "Viens et vois." Il n'était pas un prêcheur dogmatique exhortant ses auditeurs à "agir", à faire ceci et cela. Il faisait face à toutes les situations à mesure qu'elles se présentaient dans son travail, en disant: "Venez, venez avec moi, je vous montrerai le chemin." C'est toujours la technique la plus efficace dans toutes les formes et phases de l'enseignement. Même des parents peuvent apprendre de Philippe la meilleure manière de ne pas dire à leurs enfants: "Allez faire ceci et allez faire cela", mais plutôt: "Venez avec nous, nous allons vous montrer la meilleure route à suivre et y cheminer avec vous."

L'inaptitude de Philippe à s'adapter à une nouvelle situation ressort bien dans l'anecdote des Grecs qui vinrent vers lui à Jérusalem en disant: "Monsieur, nous désirons voir Jésus." A tout Juif lui posant cette question, Philippe aurait répondu: "Viens." Mais ces hommes étaient des étrangers, et Philippe n'avait souvenir d'aucune instruction de ses supérieurs en pareille matière; la seule chose qui lui vint à la pensée fut de consulter le chef, André, et ensuite tous deux accompagnèrent les Grecs investigateurs auprès de Jésus. De même, quand il alla en Samarie prêcher et baptiser des croyants comme son Maître l'en avait chargé, il s'abstint d'imposer les mains sur les convertis pour signifier qu'ils avaient reçu l'Esprit de Vérité. Ce geste fut exécuté par Pierre et Jean, qui vinrent bientôt de Jérusalem pour observer son activité au nom de l'Eglise mère.

Philippe continua son travail durant les heures éprouvantes de la mort du Maître, participa à la réorganisation des douze, et fut le premier à partir pour gagner des âmes au royaume en dehors de la communauté juive immédiate. Il réussit fort bien dans son œuvre auprès des samaritains, et dans tous ses travaux ultérieurs en faveur de l'évangile.

La femme de Philippe, qui était membre actif de la corporation féminine, s'associa efficacement à son mari après qu'ils eurent fui les persécutions de Jérusalem. Elle était intrépide. Elle se tint au pied de la croix de Philippe et l'encouragea à même proclamer la bonne nouvelle à ses meurtriers. Quand les forces de Philippe faiblirent, elle commença à raconter l'histoire du salut par la foi en Jésus, et ne fut réduite au silence qu'au moment où les Juifs furieux se ruèrent sur elle et la lapidèrent à mort. Leur fille aînée Léa poursuivit leur œuvre et devint plus tard la célèbre prophétesse d'Hiérapolis.

Philippe, jadis intendant des douze, était un homme puissant dans le royaume, gagnant des âmes partout où il passait. Il fut finalement crucifié pour sa foi et enterré à Hiérapolis. »

Livre d'Urantia, fascicule 139/5

PHYLOS

J'AI VÉCU SUR DEUX PLANÈTES

PRÉFACE

Ce livre a été écrit avant la guerre de 1940.

Anticiper les futures communications entre notre Terre et une planète où la civilisation est plus avancée, voilà qui paraissait une pure fiction. Mais depuis lors…
« J’ai vécu sur deux planètes » a été traduit en français par un polytechnicien, Jacques Weiss, sous le pseudonyme de Louis Colombelle, et a connu une très grande audience auprès d’un public désireux de progresser dans une voie alliant la science et la religion. En raison de son actualité, nous nous faisons un plaisir de le rééditer pour satisfaire les nombreuses demandes des chercheurs.
Si, après avoir fermé « J’ai vécu sur deux planètes », vous désirez approfondir les énigmes offertes à vos méditations, le traducteur se permet de signaler un autre ouvrage qu’il a traduit plus récemment et intitulé « Le Livre d’Urantia 1». Il apporte aux habitants d’Urantia (notre planète) la connaissance du cosmos (univers) avec son nombre prodigieux de planètes habitées.
Vous y trouverez une réponse valable au grand problème de l’humanité : pourquoi sommes-nous sur la Terre et quelle est notre destinée ?

 

Table des Matières
Préface du traducteur ----------------------------------------------------------------- 8
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE PREMIER ATLANTIDE, REINE DES VAGUES ---------------12
CHAPITRE II CAÏPHOUL ----------------------------------------------------------30
CHAPITRE III LA FOI EST AUSSI UNE CONNAISSANCE ET
PERMET DE DÉPLACER LES MONTAGNES----------------------------------49
CHAPITRE IV « AXTE INCAL, AXTUCE MUN »-----------------------------53
CHAPITRE V LA VIE À CAÏPHOUL----------------------------------------------61
CHAPITRE VI RIEN DE BON NE SAURAIT PÉRIR -------------------------79
CHAPITRE VII CONTIENS-TOI TOI-MÊME----------------------------------84
CHAPITRE VIII UNE GRAVE PROPHÉTIE -----------------------------------90
CHAPITRE IX LA GUÉRISON DES CRIMINELS-----------------------------95
CHAPITRE X RÉALISATIONS -------------------------------------------------- 102
CHAPITRE XI LE RÉCIT---------------------------------------------------------- 113
CHAPITRE XII L’IMPRÉVU ARRIVE ----------------------------------------- 126
CHAPITRE XIII LE LANGAGE DE L’ÂME ----------------------------------- 134
CHAPITRE XIV L’ADOPTION DE ZAÏLM------------------------------------ 136
CHAPITRE XV UNE DÉSERTION MATERNELLE ------------------------ 147
CHAPITRE XVI LE VOYAGE À SUERN--------------------------------------- 156
CHAPITRE XVII RAÏ NI INCAL------------------------------------------------- 178
CHAPITRE XVIII LE GRAND VOYAGE--------------------------------------- 180
CHAPITRE XIX UN PROBLÈME BIEN ABORDÉ-------------------------- 193
CHAPITRE XX DUPLICITÉ------------------------------------------------------ 199
CHAPITRE XXI LA FAUTE D’UNE VIE--------------------------------------- 204
CHAPITRE XXII ZAÏLM PROPOSE, LE KARMA DISPOSE ------------- 210
CHAPITRE XXIII UN TÉMOIN DEVANT LE CRIMINEL---------------- 220
CHAPITRE XXIV LE DÉVACHAN---------------------------------------------- 245
DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE PREMIER UNE NOUVELLE PERSONNALITÉ ------------- 271
CHAPITRE II UNE ÂME EN DANGER---------------------------------------- 282
CHAPITRE III NE VOUS PRÉOCCUPEZ PLUS DU LENDEMAIN----- 302
CHAPITRE IV LE SALAIRE DE LA VIE--------------------------------------- 325
CHAPITRE V LA VIE HUMAINE SUR VÉNUS------------------------------ 349
CHAPITRE VI UNE RÉPONSE INDIRECTE--------------------------------- 356
CHAPITREVII « LE DÉSERT EST DEVANT TES PIEDS »--------------- 376
CHAPITRE VIII LES MAÎTRES DE JADIS ENSEIGNAIENT LA
SCIENCE DE DIEU------------------------------------------------------------------ 394
CHAPITRE IX PAIX À QUI TIENT COMPTE DES
AVERTISSEMENTS----------------------------------------------------------------- 403
CHAPITRE X APRÈS LES ANNÉES, LE RETOUR ------------------------- 424
CHAPITRE XI LE CHAPITRE IV DE SAINT MATTHIEU---------------- 433
TROISIÈME PARTIE
CHAPITRE PREMIER VOUS RÉCOLTEREZ CE QUE VOUS AVEZ
SEMÉ ----------------------------------------------------------------------------------- 447
CHAPITRE II JOB, XXXVIII-7 -------------------------------------------------- 449
CHAPITRE III LE SÉPULCRE DES TEMPS PASSÉS ---------------------- 450
CHAPITRE IV LA CHUTE DE L’ATLANTIDE ------------------------------- 453
CHAPITRE V L’INHUMANITÉ DE L’HOMME POUR L’HOMME----- 468
CHAPITRE VI POURQUOI L’ATLANTIDE A PÉRI ------------------------ 470
CHAPITRE VII LA TRANSFIGURATION------------------------------------- 473
POSTFACE DE L’AUTEUR LA DIVISION DU CHEMIN------------------ 476
GLOSSAIRE---------------------------------------------------------------

Chanson populaire atlante 

 

Avant que le cœur connaisse son trésor,

Avant que la vie ait dissipé ses doutes,

Il faut que l'amour y ait grandi

Jusques aux hauteurs des rivages célestes.

En vérité, il est vain de chercher l'amour

En d'autres lieux que le cœur.

Un amour sincère a toujours sa souffrance

Quand nous nous écartons de la pureté,

Puissions-nous oublier toutes les batailles

Tandis que nous enchâssons dans de beaux poèmes

Les bénédictions que nous apporte Incal.

Avec sa paix, sa chanson entraînante

Est une mélodie divine,

Et la musique des âmes

Unit la tienne à la mienne

Tandis que s'écoulent les siècles.

Mais nos cœurs restent jeunes et gais,

Cherchant toujours les jolis bosquets

Où s'épanouira de jour en jour

Toute la beauté des fleurs.

Il y en a une parmi toutes

Qui s'épanouit pour moi seul.

Ses vrilles au fond de ma poitrine

Trouvent à jamais leurs attaches.

La cueillerai-je en pleine floraison,

Prête pour le jardinier qui glane ?

Pourrai-je emporter chez moi pour toujours

Ce qui pour moi n'est pas un rêve ?

Oui, bien-aimée, nous nous réjouirons

Dans sa bénédiction éternelle,

En écoutant la petite voix silencieuse

Qu'unis ensemble nous adorons.

Phylos

"J'ai vécu sur deux planètes

p 146, Les portes de l'étrange, Roger Laffont

et aussi

Je mentionne pour être complet cette imposante mise à jour, en attente de traduction française, qui fut publiée bien plus tard, en 1940, LE RETOUR D'UN TERRESTRE. Ce fut rédigé  par certaine Confrérie Lémurienne du Mont Shasta (Telos, Californie), ce serait néanmoins toujours l’oeuvre de Phylos le Tibétain mais en collaboration avec d’autres grands initiés. Par contre le personnage central n’est plus Phylos lui-même dans quelques-unes de ses incarnations notoires mais son ennemi de toujours dont 22 incarnations sont relatées, qui fut à une époque entre toutes décisive Mainin, le grand prêtre diabolique de Caiphul, la capitale de l’Atlantide, celui-là qui causa la perte de Zaïlm Numinos pressenti comme le nouvel empereur. Événement qui sans nul doute contribua à sa mesure à précipiter la fin de cette magnifique civilisation atlante tellement supérieure à la nôtre. Le plus intéressant de cette mise à jour est le détail de toute une série de hautes connaissances spirituelles et pratiques que nous avons malheureusement perdues et qui viennent compléter celles déjà mentionnées dans J’AI VÉCU SUR DEUX PLANÈTES.

 

QUELQUES INVENTIONS ATLANTES

CLIMATISEUR - les vapeurs mortelles et nocives sont annihilées par la purification.

LAMPES CYLINDRIQUES SANS AIR - tubes de cristal illuminés par les forces du côté nuit

MACHINE À LIVRE -  appareil psychique pour reproduire la voix des caractères en littérature.

INSTRUMENT CALORIVEYANT - appareil de production de chaleur activé par le côté noir de la nature

GUÉRISSEUR DE CRIME - machine conçue pour convertir les désirs des criminels condamnés.

FUSILS ÉLECTRIQUES - pistolets utilisant l'électricité en tant que force de propulsion.

GRAND ORGANE  - instrument de couleur et tonalité bientôt redécouvert.

LUMIÈRES IRIDESCENTES - lampes odic-électriques de haute tension diffusant un rayonnement multicolore.

LUMIÈRE MAXIN - une lumière permanente produite par une super puissance physique.

MONORAIL TRANSPORT  - moyen de locomotion pour trajets à grande vitesse.

NAIM - Radio et télévision

MACHINERIE SILENCIEUSE - machines équipées d'amortisseurs synthétiques.

TRANSMUTATION DE MÉTAUX de la  0F - appareil actionné électriquement.

VAILX - bateau aérien régi par des forces de lévitation et de répulsion.

GÉNÉRATEUR D'EAU - instrument de condensation d'eau atmosphérique.

DISQUE VOCAL DE NOUVELLES - machine d'impression de la parole.


CONCOMITTANCES

Récapitulatif

des Incarnations personnelles connues

 

Zaïlm Numinos

- 10.000 ?

Apôtre Philippe

+3 / +80 (?)

Louis XVI

23.8.1754 / 21.1.1793

Clemens Brentano

9.9.1778 / 28.7.1842

PIERSON Walter

1840 ?-1890 ?

Frédérick Spencer Oliver (Phylos le Tibétain)

1866/1899

Nicolas II

18.5.1868/17.7.1918

Georges Roux

14.06.1903/26.12.1981

André Streel

10.03.1946 - ?

Concomittances

 

Louis XVI & Clemens Brentano contemporains durant 15 ans : 1778 à 1793

Clemens Brentano & Walter Pierson peut-être un tantinet, 2 ans ?

Triple et longue concomittance par contre entre Walter Pierson, Frédérick Spencer Oliver et Nicolas II

Concomittance encore entre ce même Nicolas II et Georges Roux 15 ans.

Plus forte encore, si on peut dire, entre Georges Roux et André Streel puisqu’il y eut en outre ici proximité spatiale durant 4 ans, de 1978 à 1981, soit depuis le moment où André Streel entra dans la secte de guérisseurs de Georges Roux jusqu’à celui du décès de ce dernier. L’un et l’autre se rencontrèrent ainsi à plusieurs reprises sans savoir…

La vie est un jeu, à beaucoup de titres, et, sortie d'esclavage et d’ignorance aidant, les surprises ne font que commencer, pour tout le monde !

Commentaire

Ce mini-historique de mes invraisemblables incarnations et ce constat plus loufoque encore de certaines concomittances entre elles non pour exalter mon vaniteux ego ou satisfaire mon plaisir masochiste de passer comme d’habitude pour dérangé mental, mais pour simplement donner à penser que tout comme des gens matériellement aisés peuvent avoir plusieurs véhicules automobiles dans leur garage, les gens spirituellement aisés peuvent avoir plusieurs véhicules corporels et pas nécessairement même dans un seul garage, sur une seule planète !

Prenons le cas d’un être très évolué, spirituellement très riche comme Jésus-Christ. Au risque de moi-même me faire une fois de plus crucifier mentalement, j’ose avancer comme mon sauveur de secte, Maurice Pétignat, (qui assurément l’était un peu plus que moi, avancé au niveau spirituel) que Jésus-Christ n’a pas souffert sur la croix ; lui qui a fait tant de miracles, il pouvait bien s’offrir ce miracle qui n’en était même pas un, pas plus d’ailleurs que tous les autres qu’il a faits (pour n’avoir été jamais que l’application de lois naturelles auxquelles notre matérialisme ne nous permet plus d’accéder). Jeu d’enfant pour lui dès lors de se couper des souffrances de son corps, de son véhicule supplicié. L’important était que chacun croie qu’il souffrait vraiment comme quiconque aurait souffert à sa place et prenne ainsi conscience de l’énormité de sa faute, alors que tout ce qu’il avaient chacun à crucifier, c’était le mal qui était en eux. Tout au contraire en crucifiant le juste, ils ne faisaient que se crucifier eux réellement, dans leur conscience. Le vrai drame ce n’était pas la crucifixion d’un être divinisé mais l’état intérieur des êtres dits humains qui avaient osé descendre aussi bas dans l’inhumain.

Pendant que ce véhicule corporel de Jésus-Christ donnait l’impression de souffrir et prodiguait à ses assassins et complices la leçon qu’il fallait, Jésus-Christ dans ses quatre autres corps terrestres continuait de rayonner. Loin s’en faut certes que Jésus-Christ ait limité son action terrestre à une seule et brève et tragique apparition après s’être très longtemps préparé à ce show et avant de s’en remettre pendant longtemps. Au vrai Jésus-Christ comme tous les grands êtres positifs n’a jamais cessé de s’incarner parmi nous et de nous sauver, de limiter nos dégâts tout en étant que les grands êtres négatifs font hélas de même, c’est le jeu. Il s’incarne aujourd’hui comme jamais en ces temps on ne peut plus décisifs il redouble même d’activité, depuis ses différentes incarnations certes plus discrètes moins spectaculaires et sur terre et ailleurs car nous ne sommes heureusement pas les seules intelligences de l’univers, nous sommes même parmi les plus faibles, nous avons si mal mené notre barque que nous nous sommes laissés envahir par les pires pirates spatiaux au point qu’aujourd’hui notre planète qui n’est jamais qu’un électron d’atome du corps universel (qui lui-même n’est que gigantesque illusion) est menacée de destruction tout autant que notre humanité et avec nous tous ses autres habitants tous règnes, visibles et invisibles. Il n’y a pas si longtemps, à peine 12.000 ans, soit avant l’anéantissement de l’Atlantide,  nous n’étions pas ces pestiférés mis en quarantaine cosmique parce que contagieux, nous pouvions comme tout le monde voyager dans l’espace, aller visiter nos voisins et amis et pas seulement en corps astral comme aujourd’hui, ce que du reste nous nions puisque notre conscience ordinaire n’en garde pas souvenance. Nous nous contentons de dire joliment que la nuit porte conseil.

Autre rectification, Jésus n’a pas ressuscité d’entre les morts. Nuance, il s’est mis en catalepsie. Pilate qui tout comme son cousin l’empereur de Rome qu’il tenait régulièrement informé (des documents cachés au Vatican en attestent) avait Jésus-Christ en haute estime, son épouse était même sa disciple secrète.  Mais voilà, il n’eut pas d’autre choix que de donner satisfaction aux pires des sujets de cette colonie pour y maintenir l’ordre. Cependant le lancier chargé d’authentifier le décès prit soin de ne pas viser le cœur et Jésus-Christ fut descendu de croix beaucoup plus tôt que prévu afin d’éviter la vraie mort que produit la crucifixion, l’asphyxie. Jésus-Christ n’est donc pas mort, il a fait le mort, nuance. Une fois ressuscité, pardon réveillé, il n’est pas davantage monté au ciel mais plus prosaïquement sur un âne pour prendre congé au plus discrètement de ses assassins en compagnie de sa mère et du plus conscient de ses apôtres Thomas et retourner définitivement au pays de la spiritualité qui l’avait pétri et accueilli à plus d’une reprise pour sa formation. Sa mère mourut en route, mais lui attendit d’avoir 94 ans pour l’imiter après avoir beaucoup voyagé et prêché la bonne parole dans un orient un tantinet moins agressif à son égard que ses ouailles occidentales, il lui fut juste adjoint un autre nom sanskrit et pas n'importe lequel, Sananda, le bienheureux (fils de Brahman); sa tombe au Cachemire est toujours honorée. Qu’il ait épousé Marie-Madeleine ou non, dans ce corps-là ou dans un autre, et fondé ou non la vraie dynastie royale française, pourquoi pas ?

Ultime remarque tant qu’à parler résurrection, quelle puanteur cela nous ferait si tous les morts venaient comme annoncé à ressusciter au jour peut-être tout proche de notre jugement dernier avant tous les autres! Pour ceux dont au plus il ne reste plus que les os, passe encore, ça reste respirable mais pour les plus récents par contre ! Déjà que la pollution bat tous les records par ces temps génocidaires ! Il serait vraiment grand temps de cesser de nous identifier à notre véhicule corporel, de cesser de n’accorder de réalité et d’importance qu’à ce vêtement de saison dont nous avons changé des millions de fois et non seulement en tant qu’humain mais avant cela en tant qu’animal, végétal, élémental... Voilà au moins une erreur que ne fait pas l’automobiliste le plus idolâtre de son automobile, même lui ne sera pas assez bête pour affirmer que, si appréciée soit-elle, celle-ci soit lui-même !